Labélisation Diaphane, Centre d’art contemporain d’intérêt national, samedi 2 juillet – Ville de Clermont (Oise) – Site Officiel

Labélisation Diaphane, Centre d’art contemporain d’intérêt national, samedi 2 juillet

Aujourd’hui, en tant que Maire de Clermont et Président du Pays du Clermontois, je suis fier d’assister à la concrétisation du travail mené par Diaphane depuis plus de 30 ans.

Cette labélisation, qui la fait passer de « Pôle Photographique Régional » à « Centre d’art contemporain d’intérêt national » n’est que la juste récompense pour l’investissement que l’association déploie dans le développement de la photographie, ainsi que la médiation autour de cette art.

Fred Boucher, son directeur, est un enfant de Clermont. Pour lui, comme pour nous, il était naturel que l’association s’implante sur cette cité, en plein cœur de l’Oise.

Aussi, depuis 2013, Diaphane a quitté la commune de Montreuil-sur-Brêche pour venir s’installer chez nous, au sein de cette demeure bourgeoise mise gracieusement à disposition par la ville.

En effet, la Municipalité avait fait le choix, en 2010, d’acheter cette bâtisse pour 300 000 €. Quand Fred nous a fait part de son projet d’installation, il nous est apparu opportun de lui proposer d’y mettre ses locaux. Il s’agit là d’une volonté forte, pour la Municipalité. La promotion de la culture et des arts, comme vecteur d’inclusion, de partage et de transmission, est un effort que nous sommes prêt à assumer pleinement. Aussi, outre la maison Diaphane et la prise en charge des fluides afférents, chaque année nous attribuons une subvention de 18 000 €, pour qu’ils puissent assurer leurs missions en toute sérénité. C’est aussi pourquoi les services techniques municipaux travaillent régulièrement en lien avec Diaphane, sur toute la partie logistique et prêt de matériel. Et bien sûr, pour que les expositions menées par Diaphane puissent trouver un lieu propice, l’espace culturel Séraphine Louis, ouvert en 2006, leur est proposé tout au long de l’année. Un lieu à la fois chargé d’histoire, en lien direct avec le Donjon, mais aussi résolument moderne par son intérieur, avec tout une installation muséographique.

Ce soutien que nous apportons à Diaphane est compensé par le travail que fournit l’association sur la ville et sur le territoire. Je pense bien sûr au travail mené autour de différents publics, comme les patients du centre hospitalier psychiatrique, via le projet « Un autre regard sur le monde », mais aussi leur participation aux CLÉA, à destination des élèves du primaire. L’incontournable festival des Photaumnales, qui se tient à l’espace culturel Séraphine Louis, nous offre chaque année des expositions de grande qualité, proposées par des artistes de renom internationaux. Celles-ci permettent à chacun d’en apprendre plus sur l’art photographique, pour notre territoire.

Si je parle de territoire, ce n’est pas anodin. La place que prennent les intercommunalités dans de nombreux domaines, et notamment la culture, va devenir de plus en plus croissante. Le Pays du Clermontois agit comme un acteur majeur, dans le développement culturel. Je pense bien évidemment au CAL, bras armé de la programmation culturelle sur le centre-Oise, dont le budget annuel est en moyenne de 800 000 €. Nous avons d’autres équipements, comme l’école de musique, dont le coût net dépasse les 700 000 €, ou encore le cinéma. Le festival Divers et d’été, autour des arts de la rue, attire de plus en plus de monde, à chaque édition qui se déroule tous les deux ans. Je parlais des CLÉA, ceux-ci ont été remplacés par un nouveau dispositif, intercommunal : les « rencontres culturelles du Clermontois », sous la houlette du CAL. Un investissement conséquent, que ce soit pour la communauté de communes, ou pour la DRAC, qui mettent tous les ans 30 000 € chacun. Je profite d’ailleurs de la présence du directeur régional des affaires culturelles, pour le remercier de son accompagnement régulier, et de ses précieux conseils.

Ces conseils, nous les mettons à profit pour le projet Fernel, qui sera le vaisseau-amiral de la politique culturelle de notre territoire. Cet ancien collège est inscrit depuis l’année dernière à l’inventaire supplémentaires des monuments historiques, témoignant ainsi de la reconnaissance de notre patrimoine. Le dossier avance, des élèves de la fameuse école d’architecture Chaillot ont eu l’occasion de nous proposer une étude approfondie sur l’état bâtimentaire et sur l’intérêt patrimonial de l’édifice. Actuellement, le projet culturel et scientifique, qui sera le fer de lance du projet Fernel, est en cours d’élaboration. L’assistance à maîtrise d’ouvrage devrait être recrutée sur le dernier trimestre 2022, pour lancer ce grand et beau chantier.

Depuis 2017, la communauté de communes du Clermontois est compétente dans la mise en œuvre d’une politique de lecture publique. Cela a permis la rédaction d’un contrat territorial lecture sur la période 2019-2021, ayant coûté 40 000 €, en partenariat technique et financier avec la DRAC, pour amorcer un travail mutualisé, en proposant notamment la mise en réseau de l’ensemble des équipements et initiatives existants, qui doit déboucher sur le développement de la lecture publique sur le territoire.

Diaphane prend évidement toute sa place, dans cette vision territoriale de la culture. La communauté de communes lui octroie chaque année une subvention de 15 000 €. Depuis 2014, le programme « La Photo bat la campagne » se développe sur le Pays du Clermontois, permettant à de jeunes artistes de travailler en immersion sur notre territoire, et proposer aux 18 communes qui le composent d’être impliquées dans le processus de création artistique.

Ceux qui y étaient se rappellent tous de l’exposition qui s’est tenue en fin d’année dernière, à l’église de Rémécourt, plus petite commune de notre territoire, autour du travail du photographe Cédric Martigny, qui a pu bénéficier, comme d’autres artistes accompagnés par Diaphane, d’une résidence pour se consacrer pleinement à cette mission.

Là est aussi la vision que j’ai de la culture à l’échelle d’un territoire : certes, Clermont est la ville-centre, mais l’art doit se diffuser dans chaque commune, et venir à la rencontre de ses habitants. Une vocation que sait parfaitement mener Diaphane.

D’ailleurs, la prochaine résidence d’artiste tournera autour des grands espoirs sportifs du Clermontois. Cette transversalité entre les arts et d’autres pratiques, comme le sport, me semble être une évidence, afin de toucher le plus grand nombre. Il est vrai qu’avec les Jeux Olympiques de 2024 qui se profilent, le sujet va être brulant.

C’est ainsi que nous concevons notre ville et notre territoire. Le label de Diaphane en tant que centre d’art, le label que le Pays du Clermontois a reçu en tant que Terre de Jeux 2024, le millénaire de la ville que nous célébrerons l’année prochaine… Clermont et le Clermontois sont un espace recouvrant de multiples facettes, des richesses dans de nombreux domaines : historique, culturel, sportif, architectural, environnemental… Ces richesses, nous mettons tout en œuvre pour les développer, les faire connaitre, afin que chacun puisse s’épanouir sur le centre-Oise.

Diaphane est un acteur majeur de ce développement, dans son domaine, avec toute son expertise et sa motivation. Sa réussite ne doit rien au hasard, et nous pouvons nous féliciter de l’avoir comme partenaire au sein de notre territoire.

Aussi, je remercie et félicite Fred et toute son équipe pour le travail accompli, et les encourage pour les nombreux défis à relever dans les années à venir. Ils savent qu’ils pourront compter sur la ville et sur l’intercommunalité, pour les accompagner au mieux.

Car, je le sais bien, cette labélisation n’est qu’une étape dans la longue histoire qui attend encore Diaphane. Histoire liée à la ville de Clermont et au Pays du Clermontois, pour notre plus grande fierté.

Je vous remercie pour votre attention.

Lionel OLLIVIER
Maire de Clermont
Président du Pays du Clermontois

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