Les toiles de Cinéclap “La maman et la putain”, jeudi 13 octobre 2022 – Ville de Clermont (Oise) – Site Officiel

Les toiles de Cinéclap “La maman et la putain”, jeudi 13 octobre 2022

Les toiles de Cinéclap “La maman et la putain”, jeudi 12 octobre 2022, 20h, Cinéma du Clermontois.

SYNOPSIS

Alexandre, jeune oisif, vit avec (et aux crochets de) Marie, boutiquière sensiblement plus âgée que lui. Il aime encore Gilberte, étudiante qui refuse la demande en mariage qu’il lui fait en forme d’expiation. Il accoste, alors qu’elle quitte une terrasse, Veronika, interne à Laennec. « Je me laisse facilement aborder, comme vous avez pu le constater (…) Je peux coucher avec n’importe qui, ça n’a pas d’importance. » Marie accepte, quoique difficilement, de partager son homme avec elle.

Date de sortie : 17 mai 1973 / Drame, Romance – 3h40

Réalisateur : Jean Eustache
Avec Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun Grand prix spécial du festival de Cannes 1973


Jean EUSTACHE

Originaire du Sud-Ouest, près de Bordeaux, Jean Eustache est passionné de cinéma dès ses plus jeunes années. Après une enfance passée à Narbonne, il arrive à Paris en 1957 et débute dans la vie active en tant qu’ouvrier à la SNCF, un diplôme d’électricien en poche. Jeune homme fragile et tourmenté, il fait une tentative de suicide pour éviter de partir en Algérie, puis fait la connaissance de Jeanne Delos, qui devient sa compagne et le lance indirectement dans le monde du cinéma. Officiant comme secrétaire de la revue spécialisée Les Cahiers du Cinéma, elle lui permet en effet de rencontrer ses principaux artisans, dont un certain Jean Luc GODARD. Au début des années 60, Jean Eustache a le privilège de côtoyer au plus près les réalisateurs de la Nouvelle Vague. Il écrit des critiques de cinéma puis est à la fois assistant réalisateur et acteur sur le court métrage Les Roses de la vie de son ami Paul Vecchiali, en 1962. C’est d’ailleurs ce même Vecchiali qui lui met le pied à l’étrier pour signer un an plus tard son premier court métrage, intitulé La Soirée. Réservé, Eustache tourne secrètement le moyen métrage Les Mauvaises Frequentations, qui pose les jalons d’un “cinéma direct”, quasi-documentaire, et qu’il complète en 1966 avecLe Père Noël a les yeux bleus, fortement inspiré de son enfance à Narbonne. Monteur pour Jacques Rivette durant trois ans, Jean Eustache continue ensuite de creuser dans le réel et l’étude sociologique en signant trois documentaires très personnels : La Rosiere de Pessac, qui filme l’élection d’une jeune femme dans la ville natale du cinéaste, Le Cochon, qui relate la journée de paysans tuant un cochon, et Numéro zéro, centré autour de la femme qui l’a élevé une grande partie de sa jeunesse, sa grand-mère. Mais c’est en 1973 qu’il se révèle véritablement avec La Maman et la Putain, considéré comme son chef d’oeuvre et lauréat du Grand Prix Spécial du Jury à Cannes

Jean Eustache se suicide en 1981. Il a 43 ans. Son fils Boris reçoit à sa place à titre posthume le césar du meilleur court-métrage pour le film « Les photos d’Alix ».
Les films de Jean Eustache sont peu diffusés en raison notamment de la gestion des droits

d’auteur par la famille de Jean Eustache.

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