En 2014, pour commémorer les 70 ans du bombardement et de la libération de Clermont, la ville réalisait une vidéo de témoignages de Clermontois présents le 1er septembre 1944. Devoir de mémoire.
Comment raconter ce dont on ne veut pas se souvenir ?
Pourquoi prendre le temps de transmettre la mémoire de ce qui paraît banal, insignifiant ou simplement dépassé ?
Ce film ne se veut pas une leçon d’histoire. Il ne prétend pas expliquer la Seconde Guerre mondiale.
Ces images, ces paroles, rapportent le souvenir d’événements, anciens de 70 ans.
Tellement lointains pour les jeunes générations.
Tellement vivants, encore, pour ceux qui les ont connus.
Dans notre époque d’hyper-communication, de surmédiatisation, la guerre est omniprésente sur les écrans, mais tellement abstraite, désincarnée : on joue à la guerre virtuelle, on voit la vraie, venue des quatre coins du monde.
Il s’agit ici de donner corps à une tragédie qui s’est produite dans un temps passé, mais dans un espace connu, à l’endroit même où l’on vit.
Des témoins, alors enfants ou jeunes, rapportent pour nous ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont ressenti, ici, à Clermont.