102e anniversaire de l’Armistice de 1918, 11 novembre 2020 – Ville de Clermont (Oise) – Site Officiel

102e anniversaire de l’Armistice de 1918, 11 novembre 2020

102e anniversaire de l’Armistice de 1918, 11 novembre 2020.

Monsieur le Sous-préfet,
Monsieur le Sénateur,
Madame la Conseillère Départementale,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les Officiers,
Messieurs les Représentants des porte-drapeaux,
Mesdames, Messieurs

Ce 102e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 se déroule de façon très inhabituelle, due à la situation sanitaire qui traverse notre globe.

En effet, depuis huit mois jour pour jour, le COVID-19 a été déclaré par l’organisation mondiale de la santé comme pandémie. Aucun pays, aucun continent n’est épargné. Et si l’actualité toute récente semble indiquer qu’un vaccin prometteur est à un stade avancé de développement, restons plus que jamais prudents. Le confinement que nous vivons impose de nombreuses contraintes, mais il est important d’agir en citoyens responsables, pour éviter une situation encore plus grave.

Les règles sanitaires nous astreignent par exemple à limiter le nombre de personnes pour cette cérémonie. J’ai néanmoins souhaité qu’elle soit filmée, afin de pouvoir être diffusée et partagée à nos nombreux concitoyens qui n’ont pas pu s’y rendre. Car à mes yeux, les diverses cérémonies patriotiques que nous commémorons, au pied de notre monument aux morts, sont vecteurs de rassemblement, d’échanges, de partage.

L’actualité a été aussi marquée par les attentats terroristes, à Nice et à Conflans-Sainte-Honorine, il y a quelques semaines, et qui a profondément bouleversée notre société.

Aussi, cette commémoration de l’armistice doit sonner comme un signal d’alerte, pour chacun d’entre nous. En effet, ce 11 novembre 1918 marqua la fin d’un des événements les plus meurtriers de notre histoire : la Première Guerre mondiale, et ses soixante millions de combattants, dix millions de morts, et vingt millions de blessés. Des Français qui ont donné leur sang, pour défendre nos valeurs républicaines, notre héritage, notre avenir.

C’est le sens du message que je souhaite adresser aujourd’hui. Ces valeurs, de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité… Ces mots qu’on prononce dès le plus jeune âge, et qui semblent une évidence, à tel point qu’on ne les pense plus, qu’on n’y réfléchit plus.

La liberté n’est pas un principe qui va de soi, qui a toujours été. Notre génération a été épargnée par les guerres, ce dont on peut se réjouir, mais en contrepartie, elle a peut-être oublié qu’une nation est en constante évolution, et que quelques décennies de paix sur une histoire millénaire ne veulent pas dire que cela restera immuable. La liberté est d’ailleurs étrangère à de nombreux pays. Chez nous, il a fallu des guerres, des révolutions pour en arriver là.

L’égalité est aussi une notion fondamentale, dans notre façon de vivre ensemble. Mais cela doit être surtout une question de choix. Seuls ceux qui souhaitent s’intégrer à la nation, à notre République une et indivisible, doivent bénéficier de cette égalité. La France ne regarde pas les origines, les choix confessionnels, les orientations individuelles… pour peu qu’on accepte ses règles. L’égalité n’est pas un dû, mais elle se mérite. L’égalité ne peut être partagée qu’entre gens de mêmes valeurs.

La fraternité, c’est la façon d’appréhender l’autre, avec bienveillance. C’est savoir faire preuve d’écoute, de compréhension. Mais on ne peut prodiguer cet altruisme que quand cet autre fait preuve d’humanité. On ne peut pas fraterniser avec ceux qui nous voient comme des ennemis. On n’ouvre sa porte qu’à ceux qui veulent y entrer amicalement.

Enfin, la laïcité, c’est savoir séparer ce qui relève de la sphère privée et de la sphère publique. C’est non seulement comprendre, mais surtout admettre que la loi de la République s’impose au-dessus de toute loi confessionnelle.

Voilà, ce pour quoi nos ancêtres se sont battus. Voilà, ce que nous devons préserver plus que tout. L’armistice que nous célébrons aujourd’hui a mis fin à des années d’horreurs. Aux premiers jours de celle qu’on a très mal nommée « la Der des der », les poilus envisageaient un conflit très court. Personne ne pouvait s’attendre à ce qui allait se dérouler durant quatre ans.

Il est nécessaire de se souvenir de cette Histoire, de la commémorer au pied de notre monument aux morts chaque année. Mais le souvenir doit obligatoirement s’accompagner d’une réflexion sur l’avenir que nous souhaitons pour notre société. Car c’est bien là l’une de nos ambitions, rassembler, partager, mieux se connaître, vivre ensemble, et, quelle que soit notre histoire, avancer en harmonie. C’est, à notre sens, notre façon de faire vivre notre République.

Vive la République, Vive la France, vive Clermont.

Lionel OLLIVIER
Maire de Clermont
Président du Pays du Clermontois
Le 11 novembre 2020


Conseil Municipal Enfants : réalisation de colombes pour le 11-novembre

Le Conseil Municipal Enfants ne pouvant pas être présent à la commémoration du 11-novembre, les jeunes élu.e.s ont réalisé des colombes en papier. C’est leur participation au devoir de mémoire avec une référence au symbole de liberté et de tolérance.

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