Photaumnales 2016 : 90 minutes, Roman de gare, Il n’y a pas d’homosexuels en Iran, du 1er octobre au 23 décembre 2016 – Ville de Clermont (Oise) – Site Officiel

Photaumnales 2016 : 90 minutes, Roman de gare, Il n’y a pas d’homosexuels en Iran, du 1er octobre au 23 décembre 2016

Exposition "Les Photaumnales 2016" avec les oeuvres de Cindy Leleu "90 minutes", Julie Meyer "Roman de gare" et Laurence Rasti "Il n’y a pas d’homosexuels en Iran", du samedi 1er octobre au vendredi 23 décembre 2016 à l'Espace Culturel Séraphine Louis et à la Maison Diaphane.

Exposition “Les Photaumnales 2016” avec les oeuvres de Cindy Leleu “90 minutes”, Julie Meyer “Roman de gare” et Laurence Rasti “Il n’y a pas d’homosexuels en Iran”, du  samedi 1er octobre au vendredi 23 décembre 2016 à l’Espace Culturel Séraphine Louis et à la Maison Diaphane.

90 MINUTES

L’image du football est celle du souvenir, celle d’une victoire, d’une défaite, d’un tacle mal placé, de poteaux carrés, d’un ballon en cuir gorgé d’eau impossible à soulever, du maillot en lé dans les vestiaires, du bruit des crampons sur le carrelage du couloir qui mène au terrain, de l’entraîneur hurlant à côté du banc de touche, d’une jeune lle dans les gradins, du jambon-beurre et du paquet de chips d’après-match achetés à la buvette.

L’image du football est celle de l’archive, de l’archive de ces souvenirs, classés dans des albums qui retracent le parcours des poussins aux vétérans en passant par les u18, des feuillets jaunis par le temps dans le club-house où sont affichées fièrement les heures de gloire du club.

L’image du football est celle de la presse locale, que l’on déploie le dimanche matin, où se joue toute la chorégraphie des corps en extension, où les mots et les maux s’affrontent dans le texte.
L’image du football est celle de l’écran, celle des championnats et grandes coupes, d’un stade la nuit où le jour éclot sous les projos, des chants puissants des supporters, des tifos déployés entremêlés d’écharpes sous la fumée des fumigènes, des coupes de cheveux à la mode, des tatanes uo, de la sueur en gros plan, du star system, des bagnoles rouges au cuir luisant.

L’image du football est celle de l’imaginaire, fait de toutes ces images, et c’est en les traversant, en les réunissant toutes à la fois que l’on retrouve la multiplicité des regards que nous portons sur ce sport.

ROMAN DE GARE

Roman de gare » a été produit lors d’une résidence-mission proposée par Diaphane. Le travail se compose d’une série de photographies et d’une vidéo sonore donnant à voir la ligne de chemin de fer reliant clermont- de-l’Oise à Paris.

La vidéo retrace un parcours sonore et visuel singulier. La bande son, montée à partir des témoignages de passagers, est mise en regard avec un paysage qui s’échappe. Le récit des usagers évoque le quotidien de chacun et les stratégies mises en place pour occuper le temps de transport. un conducteur de train analyse les modi cations des voies, la fermeture des usines et la désindustrialisation du bassin creillois. L’itinéraire est mis en mouvement par les voix des trajectoires personnelles.

Au fur et à mesure de l’avancement du lm, on découvre le trajet sous différents prismes et à différentes saisons. Par les paroles des usagers, le lm tend à dépeindre le portrait d’un territoire qui n’en est pas un : celui d’une ligne traversant une géographie rurale, industrielle, périurbaine pour achever son parcours parmi les tours du nord parisien.
une série de photographies est présentée en parallèle à la vidéo. celle-ci montre l’envers du décor. sorte de contrechamp du wagon, les images convoquent une campagne statique et silencieuse à laquelle s’oppose la vélocité du train.

IL N’Y A PAS D’HOMOSEXUELS EN IRAN

Le 24 septembre 2007 à l’université de Columbia à New-York, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad dit « En Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays ».

Alors qu’aujourd’hui certains pays occidentaux acceptent les mariages gays et lesbiens, en Iran, l’homosexualité reste toujours passible de peine de mort. cette sanction interdit aux homosexuels de vivre pleinement leur sexualité. Leurs seules options sont de choisir la transsexualité, pratique tolérée par la loi mais considérée comme pathologique, ou la fuite. À Denizli, petite ville de Turquie, transitent des centaines de réfugiés homosexuels iraniens. ils mettent leurs vies en pause dans l’attente de rejoindre, un jour, un pays d’accueil où ils pourront librement vivre leur sexualité.

Dans ce contexte d’incertitude où l’anonymat est la meilleure protection, ce travail questionne les notions fragiles d’identité et de genre. il tente de redonner à ces gens un visage que leur pays a momentanément volé.

ESPACE CULTUREL SÉRAPHINE LOUIS

  • Du samedi 1er octobre au vendredi 13 novembre 2016
  • 11 rue du Donjon, 60600 Clermont de l’Oise
  • Les mercredis, samedis et dimanches de 14h à 18h

MAISON DIAPHANE

  • Du lundi 10 octobre au vendredi 23 décembre 2016
  • 16 rue de Paris, 60600 Clermont de l’Oise
  • Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h