Dans les pas de Roger Martin-du-Gard à Clermont, vendredi 26 et samedi 27 avril 2019 – Ville de Clermont (Oise) – Site Officiel

Dans les pas de Roger Martin-du-Gard à Clermont, vendredi 26 et samedi 27 avril 2019

Dans les pas de Roger Martin-du-Gard à Clermont, vendredi 26 avril 2019, 14h30, Hôtel de Ville de Clermont.

  • « Dans les pas de Roger Martin-du-Gard à Clermont », balade contée dans la ville haute, par le Théâtre du Pressoir, à la découverte des lieux où vécut l’auteur, prix Goncourt 1937. En présence de la petite-fille et de l’arrière-petite-fille de l’écrivain.
  • Conférence sur le livre « Noizemont-les-Vierges » et la vie de Roger Martin-du-Gard par Anne-Véronique de Coppet, petite-fille de l’auteur et Thierry Gillybœuf, écrivain

Noizemont-les-Vierges

Durant ces deux jours, la réédition du livre « Noizemont-les-Vierges », où Roger Martin-du-Gard se remémore des souvenirs d’enfance à Clermont, sera vendue au prix de 16 € au profit de l’association de sauvegarde des orgues de Clermont.

Dans Noizemont-les-Vierges, Roger Martin du Gard (1881-1958) livre les souvenirs de sa petite enfance, «merveilleusement rassemblés dans une brume d’or» ; il y évoque «le bonheur stable de la province d’autrefois», les «soirées sous la lampe à huile parmi les meubles d’acajou», au milieu d’«êtres sincères, simples et droits».

L’écrivain précisait à son ami Félix Sartiaux, au sujet de ces brefs mémoires, rédigés en 1928 : «Noizemont, c’est Clermont, dans l’Oise. Tout est scrupuleusement exact; du moins avec la déformation d’un souvenir d’en­fant. Même les prénoms des vieilles tantes sont réels!» Clermont-Noizemont, c’est donc la ville où vivaient les Wimy et les Leclercq, sa famille maternelle, à l’ombre de la vieille église gothique Saint-Samson.

«C’est avec émotion que je confie au papier, conclut Roger Martin du Gard, cette ineffable vision d’un passé dont il ne reste plus d’autre vestige. Il me semble le sauver, pour quelques années encore, de l’oubli qui nivelle tout. Je suis retourné à Noizemont-les-Vierges. Que subsiste-t-il de mes sou­venirs? Ceux qui les peuplaient sont morts; leurs meubles, dispersés; leurs maisons, vendues; la ville même est transformée. Je n’ai plus retrouvé de mon enfance qu’un portail repeint à neuf sous un soleil banal, un coin de ruelle déserte avec ses larges pavés branlants, et, dans le cimetière rétréci, quelques tombes en­tretenues par des mains que l’on paye. »

Noizemont-les-Vierges est un texte commandé par les éditions «À la Lampe d’Aladdin», que Roger Martin du Gard ne reprendra pas dans ses Œuvres complètes de la Pléiade : «En 1926, sollicité par un éditeur belge de lui envoyer quelque chose de court pour une collection, écrit-il à Félix Sartiaux, au lieu de répondre “non”, comme je fais toujours, j’ai répondu que “peut-être”, etc… (À cette époque-ci, j’avais quelques idées de nouvelles.) Et j’ai eu l’imprudence de lui dire: “Si mon nom peut vous aider pour les souscriptions à votre collection, je vous autorise à m’inscrire parmi vos auteurs.” Un an après, il me relançait.» Noizemont-les-Vierges parut en 1928 – la même année que La Consultation et La Sorellina, les 4e et 5e tomes des Thibault.